Un article du quotidien belge L’Echo a eu un écho spectaculaire. On y lisait les récentes déclarations de Jacques Crahay, le CEO du groupe Cosucra. Celles-ci n’ont de réellement étonnant que l’autre fonction de celui qui les énonce. En effet, Jacques Crahay est aussi le président de l’Union Wallonne des Entreprises. Et c’est pour cela que ces paroles pleines de sagesse et de bon sens sont pourtant devenues détonnantes. Peut-être aussi, parce qu’elles sont spontanées, parce qu’elles viennent du coeur, accompagnées d’émotions. Mais pourquoi serait-ce un défaut ?

Après le brouhaha d’une arrière-garde inquiète, les soutiens à Jacques Crahay se multiplient, car cet homme courageux ose simplement dire tout haut ce que la majorité pense : il faut changer l’économie. (lire les soutiens dans L’Echo). Pourquoi, lorsqu’on est dirigeant, pourrait-on le penser mais pas le dire ? La transformation de l’économie est une condition de survie pour les entreprises. Il leur suffit de s’intéresser l’opinion publique pour comprendre la pertinence de la déclaration de Jacques Crahay. Elle est objectivée dans le « Baromètre de la consommation responsable« , publié il y moins d’un mois. Greenflex et l’Ademe nous y montrent que plus d’un Français sur deux (57 %) estime qu’il faut « complètement revoir notre système économique et sortir du mythe de la croissance infinie », loin devant le fait d’améliorer l’existant.

Mais Jacques Crahay nous dérange peut-être aussi, car les questions de fond qu’il nous pose sont celles du sens et de la cohérence. Quel est le sens que nous souhaitons donner à notre travail, à nos initiatives, à nos entreprises ? Le contexte actuel bousculant nous invite à nous reposer cette question. Et dans quelle mesure avons-nous le courage d’aligner notre vie, nos décisions et nos actions avec le sens que nous aurons choisi et avec nos valeurs. Accepter de nous laisser guider par nos anciennes habitudes et convictions ne suffit plus. Il nous faut faire une « mise à jour ». Rien ne sert de se culpabiliser pour l’éventuel chemin inapproprié parcouru jusqu’à présent ; si nous constatons des dissonances avec ce qui nous anime vraiment aujourd’hui, concentrons-nous sur les évolutions à organiser, soutenir… Engageons-nous pleinement dans la vie. Elle nous apportera de plus grandes satisfactions.

Si la question de revoir le sens de votre existence vous habite, sachez que, dans quelques jours, j’aurai le plaisir de participer à une table-ronde à ce sujet, et de l’animer. Elle commencera par une conférence du pétillant Marc de la Ménardière, dont vous avez sans doute entendu parlé à travers son excellent film : En quête de sens. (Si vous ne l’avez pas encore vu, ne le manquez pas, il est en diffusion avec participation libre sur le web).

Autour de la table, vous trouverez également Caroline Vermeersch, une entrepreneuse sociale inspirante (fondatrice de The Lemon Spoon qui organise l’événement), Guibert del Marmol, co-fondateur de la Fondation Lunt, et Ferdinand Richter, directeur pour la France et la Belgique d’Ecosia, le moteur de recherche qui plante des arbres. Après leurs interventions, je vous donnerai la parole pour vos questions, puis nous boirons le verre de l’amitié.

Voici la page d’inscription : https://bit.ly/2LQh2js

Et le lien vers l’événement sur Facebook, au cas où vous aimeriez le relayer : https://www.facebook.com/events/398290357755987/ 

N’hésitez pas à y inviter vos amis et à le partager largement. Le sujet est important et les participants de qualité, puisque vous serez là !

A vous lire… en attendant le plaisir de vous y voir…

Pierre